Quand l’histoire se répète
Le Midrach raconte une histoire bouleversante : Le jour où la mère du futur empereur romain Antonin (120 après J.-C) sauve Rabbi Yehouda HaNassi nourrisson, qui sera à l'origine de la compilation de la Mishna, elle formule un vœu prophétique :
Que leurs fils — un descendant d’Essav et un descendant de Yaakov — deviennent alliés.
Ce souhait, dit le Ari, n’était pas anodin car effectivement, Le Tikoun, la Réparation de Essav dans ce monde, ne se fera pas en dominant Yaakov, mais en se mettant au service de la vérité de Yaakov : « L’aîné servira le plus jeune » (Béréchit 25,23), et seulement si Essav le mérite, dit le Sfat Emet. Oui c'est un mérite pour Essav, nous attendons qu'il le comprenne.
Antonin et Rabbi Yehouda Le modèle parfait
Antonin, empereur de Rome, figure d’Essav au sommet de son pouvoir, vient en secret apprendre la Torah auprès de Rabbi, l’âme de Yaakov.
Il s’incline, il sert, il protège Rabbi. Il abolit les décrets contre Israël. Sa puissance politique se met au service de la Lumière spirituelle.
Ce moment unique — dit le Mégalé Amoukot — est le Tikoun d’Essav.
Essav aujourd’hui : Le dirigeant qui reconnaît La vérité d’Israël
La Kabbale enseigne qu’Essav n’est pas seulement un personnage, mais un archétype politique mondial.
Il peut prendre deux formes :
Essav négatif : Rancœur, jalousie, violence, persécution.
Essav réparé (''Tikouné'') : Puissance matérielle mise au service d’Israël.
Le Zohar confie que lorsque Essav reconnaît la vérité de Yaakov, la bénédiction se répand dans le monde. Nous le voyons à l'époque du règne d'Antonin qui est considéré comme l'apogée de la paix romaine et s'est déroulé après celui d'Hadrien et avant celui de Marc Aurèle.
Trump Essav moderne avec des étincelles de Reconnaissance
Sans s’enflammer ni idolâtrer, beaucoup de maîtres (notamment certains mekoubalim contemporains) ont vu chez Trump une configuration rare :
Celle d’un dirigeant non-juif, puissant, parfois brutal comme Essav…
Mais capable de reconnaître la souveraineté d’Israël,
De défendre Jérusalem,
De libérer des otages,
D’affirmer publiquement que la Justice appartient au peuple d’Israël.
C’est ce mélange paradoxal qui rappelle Antonin :
Force brute mais attirée par la vérité.
Puissance politique mais alignée avec Yaakov.
Instincts d’Essav, mais avec des étincelles qui s’éveillent.
Dans un monde chaotique, où Israël fait face à la haine, au relativisme moral, à l’injustice flagrante, voir un « Essav » reconnaître la lumière d’Israël est un signe spirituel majeur.
Pourquoi cela importe aujourd’hui ?
Le Ari enseigne que les Nations n’agissent pas seules : Elles répondent à des mouvements d’âmes, à des réminiscences de Yaakov et d’Essav. Lorsque l’un des grands dirigeants du monde — fût-il imparfait, impulsif, controversé — choisit de se tenir du côté d’Israël, il réactive le canal antique d’Antonin :
La force matérielle d’Essav se met au service De la vision spirituelle de Yaakov.
Cela ne fait pas de ce dirigeant un Tsadik, mais cela révèle un mouvement de l’histoire, un moment où Essav commence, peut-être,à reconnaître la vérité d’Israël.