Parachat Korach 

Korach

Victime de son  Koach HaMedame

Korach… Il y croyait... Vraiment!
Mais il ne savait pas que c'était justement ça, le problème.

L’homme perçoit le monde à travers ses cinq sens, outils certes puissants mais terriblement limités. Ils nous transmettent des impressions — sensations, émotions, pulsions — qui façonnent notre vision de la réalité. Et pourtant, ce que nous appelons «réalité» n’est bien souvent que le reflet de notre propre projection intérieure.

C’est ici qu’intervient le Koach HaMedame, כח המדמה — la Force de l’Imagination.


Rabbi Naḥman explique que cette faculté fantastique, si elle est mal dirigée, devient la source de toutes les illusions, de toutes les confusions. Elle est capable de nous faire croire que le mensonge est vérité, que l’ego est spiritualité, que notre désir est volonté divine.

Korach, homme brillant, homme inspiré, est tombé dans le piège du Koach HaMedame.
Il s’est vu en leader. Il s’est senti plus apte que Moché. Il a projeté sa propre grandeur intérieure… mais à travers le miroir déformant de l’imagination nourrie par ses propres désirs.


Il n’a pas écouté la voix du Da'at, דעת, de la Conscience Divine qui vient d’au-delà des sens.


Il a écouté son ego — et les conseils flatteurs de sa femme — renforçant ainsi le mensonge intérieur.
Et la terre l’a avalé… comme pour nous signifier que celui qui se coupe de la Vérité d’en haut finit par être englouti par la densité d’en bas.

Car la terre représente le concret, le fixe, le limité — Tout l’inverse du Emet, de la Vérité Divine qui transcende les formes.


Et celui qui vit guidé par ses sens seuls     Finit par être happé par la matière.

Mais Rabbi Naḥman nous enseigne aussi que le Koach haMedame peut être réparé, sublimé, glorifié.
Lorsqu’on connecte cette Imagination à  la Emouna, אמונה, (la Foi vivante), à la Tefilah, תפילה, (la Prière du cœur) et à une Hitchadshout, התחדשות,  ( Renouvellement permanent), alors l’Imagination ne devient plus mensonge — elle devient Prophétie.


Parachat Korach

Appel à Discerner


À ne pas nous fier à nos impressions


À ne pas suivre la voie de l’apparence spirituelle


Mais à purifier notre Koach HaMedame en l’élevant vers la Source Divine


« Heureux celui qui a l’imagination… mais qui sait l’attacher au vrai Tzadik. »
                             (Rabbi Naḥman de Breslev)