SHAAR HA NOUN

LA TORAH DE LA 50E PORTE

"אָנוּצָה וְלֹא אֵדַע, אֵלֵךְ בְּתוֹךְ חֹשֶׁךְ"

(ישעיהו נ׳:י׳)

« Je m’appuie sur Lui, je ne Le vois pas

Je marche dans l’obscurité. »

Rabbi Naḥman commente ce verset en disant que celui qui est vraiment attaché à Dieu doit parfois marcher dans l'obscurité la plus complète, sans aucun ressenti, sans aucune compréhension, et pourtant… continuer à avancer avec foi. C’est cela, traverser Shaar Ha Noun.

Shaar HaNoun

La Torah de la 50ᵉ Porte 

 Voyage intérieur   Transformation

Dans les profondeurs de la tradition mystique juive, il est question de cinquante portes de compréhension (Shaarei Binah). Chacune ouvre à une nouvelle dimension de la perception, du raffinement de l’âme et de la proximité avec le divin. Mais la dernière, la cinquantième porte — Shaar HaNoun — reste voilée. Elle est le seuil du mystère, de la foi pure, de ce que Rabbi Naḥman appelle le lieu où la pensée ne peut pas pénétrer.

Aujourd’hui, dans un monde saturé de données mais affamé de sens, cet enseignement résonne avec une force nouvelle.

 

La 50ᵉ Porte

Un Passage

Rabbi Naḥman ne parle pas d’une idée abstraite, mais d’un passage intérieur. La 50ᵉ porte est le point où l’on ne comprend plus par l’intellect, mais où l’on s’abandonne dans la confiance radicale.

C’est là que l’être humain ne cherche plus à dominer la vie par le savoir, mais à s’unir au vivant par l’ouverture du cœur.

C’est une transformation qui ne vient pas par accumulation, mais par dépouillement. Là où les quarante-neuf premières portes élèvent par l’étude, l’effort, la purification, la cinquantième élève par le lâcher-prise, par le saut dans l’inconnu sacré.

 

Une Torah pour Aujourd’hui

Notre époque est celle du déséquilibre : hyperstimulation mentale, perte du silence, dissociation entre la parole et l’expérience. Rabbi Naḥman, pourtant du 18ᵉ siècle, adresse avec une acuité prophétique notre condition moderne.

Il nous appelle à retrouver le chemin de l’âme, celui qui ne se parcourt ni avec Google ni avec les mots seuls, mais avec les larmes, les silences, les élans du cœur.

 

 Torah de la 50ᵉ porte

Torah de la Renaissance.

Elle ne dit pas : “Sois parfait”, mais  “Descends dans ton exil intérieur et transforme-le en Lumière”. Elle nous apprend que la chute elle-même — si elle est accueillie avec vérité et espérance — peut devenir le tremplin vers l’infini.

 

Le Voyage Intérieur

Ce voyage, chacun peut l’entamer là où il est.

Rabbi Naḥman disait :
« Si tu crois qu’il est possible de détruire, crois aussi qu’il est possible de réparer. »

Dans un monde de brisures, cette phrase est une révolution silencieuse. Elle réveille la conscience que la transformation commence au cœur de la nuit. Et que cette transformation n’est pas réservée aux sages ou aux mystiques : elle est accessible à quiconque crie vers Dieu avec sincérité, même depuis les lieux les plus obscurs.

 

Vers la Lumière qui ne s’éteint pas

La 50ᵉ porte, dit la Tradition, est celle que Moïse n’a pas atteinte dans sa vie, mais qu’il a entrevue au moment de sa mort. Elle est la porte de la Délivrance, personnelle et collective. Chaque prière, chaque combat pour garder l’espérance, chaque geste de bonté ouvre une fissure dans ce portail fermé.

Et parfois, dans le creux d’une nuit, dans une parole simple dite avec foi, dans une larme offerte sans raison, cette porte s’entrouvre.

 

Aujourd’hui

En cette génération en quête de vérité vivante, l’appel de Rabbi Naḥman se fait entendre comme jamais :


Traverse-toi toi-même. Ne crains pas le chaos. La lumière t’attend de l’autre côté.

 

"אֵין יִאוּשׁ בָּעוֹלָם כְּלָל"

« Il n’y a absolument aucun désespoir dans le monde. »

(ליקוטי מוהר״ן תנינא, סימן ע״ח)

Cette phrase est un code d’accès à la 50ᵉ porte : Ne jamais désespérer, même quand tout semble perdu, car c’est précisément dans ces moments que la lumière cachée peut se révéler.